12 août 2014

Moi et le vélo


J'écris peu. En fait, j'écris beaucoup, mais dans mes cahiers. Je ressens davantage le besoin de déposer des mots sur des aspects plus personnels de ma vie. J'accepte cet état passager de correspondance avec moi-même, durant lequel je trouve des clés, des voies et quelques portes. Une plume, des idées et un souffle, quasi imperceptible, trois mots qui laissent leurs traces avec des touches d'aquarelle. 

Déjà, je sens les vacances estivales se défiler petit à petit. L'an dernier, au retour de la Grèce, je me rappelle avoir eu le sentiment (ou le vertige) de tanguer pendant une semaine, tellement les expériences nautiques entre les îles paradisiaques avaient été éprouvantes. Cette semaine, après un retour de Cape Cod, j'ai la tête encore dans les forêts et les pinèdes de la côte américaine. Je valse avec le vent. J'y retournerais volontiers à l'automne pour une escapade, seule ou en duo. Sans que je m'y attende, j'ai vécu un coup de foudre (et je suis en effet quelque peu tombée) pour le vélo. N'étant pas (encore) une adepte de la course, des gyms (ô, jamais) ou tout autre sport, je ne croyais plus à me remettre en forme, abdiquant presque ce tour de force. Mais le monde cycliste m'a charmée, littéralement. J'ai vécu des moments particulièrement marquants qui m'ont donné les plus grandes leçons de ma vie. J'exagère à peine.

En autres choses, j'ai pris conscience que peu importe la pression des autres, je devais aller à mon propre rythme (et celui des enfants, bien sûr, qui étaient avec moi). Pédaler à ma propre cadence. Savourer le moment présent. Éteindre la voix qui analyse tout, allumer celle qui ne fait que contempler, voilà tout. Quel bonheur que celui de croiser des visages souriants et sympathiques, respectueux des autres. Bien sûr, j'aurais voulu performer en prenant davantage de vitesse, mais j'ai accepté mes limites. Durant les quelques promenades, j'établissais constamment des parallèles entre le monde du vélo et la vie. Parfois, au travers mes sourires béats, des larmes coulaient doucement. Des moments de grâce vécus intensément dont je me souviendrai longtemps. Pour l'instant, je rêve d'un voyage à vélo, ici, au Québec, ou dans une autre région de la côte américaine (le Vermont, le Maine, Cape Ann ou Cape May). D'ailleurs, je me vois très bien sur un vélo hollandais, particulièrement dans une pinède. Je ne sais pas pourquoi, mais l'odeur du pin m'enivre au plus haut point. Mélangé à l'air salin, rien de plus que divin. Pistes à suivre, un pas (ou un cycle) à la fois. 

Ce n'est pas le chemin qui est difficile, mais le difficile qui est le chemin.
Sénèque

Le vélo crée des rapports différents avec les gens, il permet des rencontres.
Assouline

Le vélo est une leçon permanente d'humilité.
Bobet

La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Einstein

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