29 juillet 2014

La persévérance

À l'école, les enfants entendent beaucoup parler de la persévérance scolaire. Au coeur de tous les grands discours, on vante ses mérites. Avec raison d'ailleurs. Cependant, il me semble que le milieu scolaire n'offre pas suffisamment la chance aux jeunes de prendre conscience de leur degré de persévérance. Une activité par ici, une par là, tout est divisé, fragmenté et peu de temps est accordé à des projets de longue durée qui, justement, pourraient évaluer la capacité de l'enfant à persévérer dans une tâche, et ce, malgré ses difficultés. Bien sûr, de point de vue académique (français, sciences, histoire, etc.), c'est plus simple (mais encore), or pour tout le reste, comme les sports, les arts ou la musique, c'est plus complexe.

Cette semaine, j'ai pu constater que mes trois enfants s'étaient beaucoup améliorés au soccer. Ma grande fille, un soir, désespérait de ne pas se trouver assez bonne pour compter des buts (comparativement à sa soeur cadette). Elle se considérait nulle et sans valeur. C'est vrai qu'elle a un peu peur du ballon et que courir n'est pas son fort, mais l'effort est toujours là. Il a fallu que j'aie de bonnes discussions avec elle pour l'encourager et tester sa motivation. Elle adore jouer, donc le problème n'était pas de ce côté. Elle voulait performer. 

Depuis deux parties, son entraîneur lui a dit qu'elle progressait et qu'elle avait mieux joué que jamais. Une partie comme gardienne et ce fut un jeu blanc pour elle. Ce soir, quelques-unes de ses passes ont pu permettre des buts, puis finalement la victoire. J'étais tellement fière, puis il va de soi que je lui ai rappelé à quel point la persévérance l'avait récompensée. Elle m'a souri, elle a compris. Quelle belle leçon de vie pour elle et pour moi. 

Bon, mes enfants ne cessent de me répéter que je ne suis pas assez sportive et plein-air, mais je me trouve nulle et pas bonne! J'aurais besoin d'un entraîneur personnel à la maison (fort charmant, de préférence, amoureux des livres à perdre, mais aussi de ceux qui élèvent l'âme). Sans blague, un petit pas à la fois, la course pourrait peut-être me remettre en forme, d'autant plus qu'il paraît que cinq minutes (oui, 5 petites minutes de rien du tout) par semaine seraient suffisantes pour réduire le risque de succomber à une maladie cardiovasculaire. « Ceux qui courent moins d’une heure par semaine ont le même taux de mortalité que ceux qui courent plus de trois heures sur une base hebdomadaire », selon une étude publiée dans le Journal of the American College of Cardiology. (Source : L'Actualité). Très intéressant, je pourrais faire le tour de mon terrain en cinq minutes, les enfants dehors qui verraient ma persévérance du tonnerre, puis le tour serait joué! Santé! 

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