21 avril 2014

Tranchée saisonnière


Lundi de Pâques au petit matin. Dernière journée de congé, hélas. La maisonnée dort, mais moi et mon fils sommes branchés. Lui, la tablette. Moi, l'ordinateur. Il lance des oiseaux enragés et moi, je rage silencieusement de ne pas avoir pu accomplir tout ce que je voulais durant le congé pascal. Au moins, l'élan du printemps a été lancé. C'est déjà ça, n'est-ce pas?

Hier, j'enlevais les feuilles mortes que je n'avais pas ramassées à l'automne. Une tâche sur ma liste encore aujourd'hui : faire respirer la terre et le gazon. Tous courent, moi je ralentis. Rythme décalé avec les autres. Je me disais, par le fait même, ce qui est particulièrement banal, que nous ne devrions jamais avoir peur de nous débarrasser de nos pensées obsolètes, usées et bancales. En s'en départissant, inévitablement, de nouvelles renaîtront comme par enchantement. Si simple en apparence, mais pourtant… 

C'est peut-être un peu cela la fête de Pâques (après avoir mangé trop de chocolat, bu trop de vin et englouti des litres de sirop d'érable!) : célébrer la vie qui reprend une tout autre forme, après la longue traversée hivernale. J'avoue que c'est parfois difficile, surtout si les personnes que l'on aime s'entredéchirent et se murent dans des tours obscures. Pour plusieurs, l'hiver et la noirceur persistent encore. Les saisons se suivent, mais ne concordent pas toujours avec celles de nos existences. Certains se terrent dans leurs tranchées saisonnières. Chacun son rythme.

***
Lu et très apprécié :

Ma résurrection printanière de Madame Chose

Tout ce que j'aime de David Desjardins

L'extinction des espèces de Jean-François Nadeau

Bricoler, tout le temps, pour tout, Les Zimparfaites

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