29 avril 2014

Bref.

Saviez-vous que 49 % des Québécois éprouvent d'importantes difficultés en lecture? « Or on sait que le Québec se distingue d'une triste façon : ici, la moitié des francophones arrêtent carrément de lire dès qu'ils quittent l'école. Ni livres, ni journaux, ni magazines. S'étonnera-t-on de leur difficulté à déchiffrer un manuel d'instructions ou une simple mise en garde sur un flacon de médicaments? », affirmait Josée Boileau dans Le Devoir hier. Je fus abasourdie de lire que « l'analphabétisme fonctionnel frappait du côté des diplômés universitaires avec une ampleur insoupçonnée. » Des diplômés universitaires analphabètes, vraiment? 

Et alors? Il est temps d'oublier les recettes à l'aveuglette et les remèdes palliatifs. Il faudrait une véritable panacée pour réformer le système scolaire au Québec. Pour ce faire, le ministre de l'Éducation fraîchement nommé, M. Bolduc, a annoncé que le nouveau cours d'histoire au cégep attendrait. Attendre quoi, au juste? Que les « vraies affaires » se dégradent encore? Que les connaissances historiques des étudiants soient si nulles qu'ils opteront pour une entrée plus rapide sur le marché du travail? Ouvrir son esprit critique et citoyen, ça donne le goût d'étudier davantage et de rester sur les bancs d'école. Le hic, c'est que pour bon nombre de politiciens, ça ne rapporte pas grand-chose à l'État. Le capital humaniste (les humanités) est le parent pauvre de la formation, a fortiori du savoir.

Pourquoi attendre pour ajouter un cours obligatoire de français au cégep? Que les connaissances grammaticales et littéraires soient si nulles que les étudiants ne pourront pas bien lire les informations diffusées par les médias, donc ne pas comprendre les véritables enjeux politiques et électoraux? De la sorte, il est vrai que les électeurs pourront aisément voter pour le chef qui fera le plus peur et qui brandira à qui mieux-mieux le spectre d'un pays indépendant. Voilà donc. Bref, je pige.

Ah oui! Soit dit en passant, dans le mot électeur, il y a aussi… lecteur. Bref.

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