15 avril 2012

Les mots ont une vie

Je ne suis pas aussi présente dans la blogosphère que je le voudrais. Une fois par-ci, une fois par-là, je lis ici et là un billet qui m'attire, m'interpelle... Aujourd'hui, ce fut celui de Mamanbooh intitulé Ainsi va la vie qui va qui attira mon attention. Dans mon commentaire, je lui ai souhaité de vivre la magie de ses mots. Peut-on vraiment vivre la magie de ses mots? Certainement, mais c'est un sacré défi! Par exemple, si je pense à mon mot-phare de l'année 2012, à savoir élan, disons que les élans ne sont pas toujours au rendez-vous de mon quotidien. Beaucoup de chutes et d'écueils parsèment mon chemin. Récemment, j'entendais des journalistes discuter de la rapidité de nos journées, de notre impuissance face à l'évolution exponentielle de nos tâches et activités. Nous serions tous et toutes en « mode survie ». On blâmait les technologies omniprésentes dans nos vies. Est-la véritable cause de tout ce tourbillon qui nous aspire vers tout, sauf vers nous? Notre intérieur, notre centre, bref, notre coeur, pourquoi est-il toujours (ou presque) le dernier comblé dans toute cette épopée, voire toute cette odyssée? Est-ce un signe des temps?

Peu importe, on devra inévitablement faire marche arrière. On ne pourra pas poursuivre cette folle ascension vers d'infinis buts, besoins et projets. Dans un journal, je lisais une publicité qui affirmait : « Relaxer, c'est dépassé. » Ainsi, on proposait une voiture bolide des plus puissantes pour exalter le futur acheteur et lui mettre dans la tête que son existence était tellement excitante et palpitante. Se reposer, ralentir? Il ne faut même pas y songer si l'on se fie à ce genre de publicité.

Et vous, vivez-vous la magie de vos mots, ceux qui vibrent dans votre for intérieur? Prenez-vous le temps d'arrêter la marche du monde qui tourne autour de vous?

***

Dans un autre ordre d'idées, je suis à quelques jours à peine du jour D (pour déménagement). Inévitablement, je passe moins de temps avec les enfants. Ça se ressent, ça s'entend (!) et c'est surtout très épuisant. Avez-vous remarqué à quel point les enfants, les adolescents et même certains adultes, lorsque vous ne leur donnez pas toute votre attention, s'organisent pour vous la prendre quand même. Si vous ne donnez pas de votre amour, de votre temps, bref de ce que vous êtes, ils trouvent forcément les moyens pour soutirer votre énergie. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Je dois rédiger un examen de grammaire sur le verbe courir et sur bon nombre d'homophones, sans oublier la correction d'une centaine de copies négligées depuis plusieurs jours. Oups! Rien ne sert de courir, il faut...

***

Si les mots ont vraiment une vie...

Finalement, je rédige une troisième partie à ce billet. J'allais commencer la rédaction de mon examen, puis je me suis souvenue de ma conversation avec mon fils avant qu'il s'endorme. Je dois l'écrire pour m'en rappeler. Récemment, il m'avait dit qu'il n'était pas tombé sur la planète Terre (à sa naissance), mais plutôt dans mes bras. Tout à l'heure, contre toute attente, il m'a dit, les yeux à moitié fermés, que lorsque je serais à mon tour un bébé dans la nuit, que c'est moi qui tomberais dans ses bras à lui. Eh bien! si les mots ont vraiment une vie et que moi, mon aventure se poursuit après celle-ci, je suis dorénavant convaincue et confiante que je serai entre de bonnes mains. Soupirs.

2 commentaires:

  1. Superbe ce texte en trois temps.... J'ai tellement l'impression de payer cher le temps que je consacre à moi-même ou pas à ma fille et mon chum...j'en ai encore eu la preuve en fin de semaine. Et oui, parfois, je vis mes mots...mais plus souvent qu'autrement j'en rêve.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, on les rêve plus souvent, mais au moins, ils nous aident à mieux vivre. :)

      Supprimer

Merci de me laisser un mot sympathique.