9 septembre 2010

Une journée dans ma petite galère

Pensée trouvée sur le blogue M comme Maison (ma belle et grande découverte du jour, tout comme M comme Maman et M comme Muse)

Vingt heures, les enfants sont au lit, enfin. J'en profite pour écrire un brin, question de me vider l'esprit de ma journée.Ce matin, mini drame au 26 Emmanuel-Desrosiers, notre deuxième poisson rouge est mort, après deux ans et demi de vie. Eh oui! Clémence souffrait depuis quelque temps (je n'osais même plus la regarder), puis elle a rendu l'âme...

Les enfants, tout comme les grands, font de ces drôles de liens entre les mots!

- Maman, pourquoi j'ai deux ans (et demi)? me demande Marianne en train de faire un casse-tête de Caillou.
- Euh, parce que ça fait deux ans que tu vis sur la planète Terre! (Je trouvais que c'était une très bonne réponse édifiante...)
- Moi, j'aime pas la Terre.
- Hummm. Pourquoi?
- Parce que Clémence est morte sur la Terre.
J'aurais pu lui répondre qu'elle était morte dans l'eau, alors qu'il ne fallait pas s'en faire, mais au lieu de cela, je décidai de prendre ses mots pour ce qu'ils étaient, à savoir de la tristesse pure. Je la pris dans mes bras pour lui dire que je l'aimais, que je la protégeais...

***

Étant donné que je n'avais pas la voiture aujourd'hui (Martin avait une entrevue chez Naya, à Montréal), j'étais cloîtrée (le mot est peut-être un peu fort, je sais) dans ma maison et en plus, Internet ne fonctionnait pas. À tout bout de champ, la connexion ne se fait pas... À la rescousse, Vincent est venu m'aider (il en a profité pour me faire ses meilleurs hamburgers au monde), mais il semblerait que tout était correct. Ah! les ondes! l'invisible et ses mystères (tout comme les liens de Vincent avec... oups, c'est censuré)!

Bon, je dois me faire à l'idée qu'Angélique ne fait plus de siestes l'après-midi. Moi qui aimais tant ma sieste, mon repos physique, mais surtout mental. C'est une question d'équilibre. Elle ne pense qu'à l'école, car dormir, c'est secondaire.

- Maman, quand je dînerai à l'école, est-ce que je pourrai mettre du Ketchup dans mon sandwich?
- Angélique, tes amis trouveraient ça un peu bizarre, non?
- Je n'aurais pas d'amis?
- Peut-être. (espèce de mère indigne que je suis pour répondre aussi bêtement...)
- Et si j'en mettais à côté, dans un petit pot?
- Bon, ça irait sûrement. Mais tu sais que tu n'iras à l'école que dans un an, alors tes goûts peuvent changer.

Plus tard...

- Maman, est-ce que je peux prendre l'autobus jaune bientôt?
- Angélique, tu n'es pas encore assez grande.
Elle se huche sur un tabouret IKEA.
- Et là, maman, est-ce que je suis assez grande?

***

Après une dure joute intellectuelle de Serpents & échelles, une lecture des Dalmatiens (sûrement pour la cent unième fois), la création d'un petit cirque, des dessins et une partie de Mémoire, les deux autres étaient réveillés. Moi, j'aurais dormi avec une telle grisaille dehors. Tout le plaisir commençait. Angélique veut des jeux de son âge qui demandent toute mon attention, comme la construction stratégique de châteaux ou l'apprentissage de la lecture, Marianne me réclame pour des casse-têtes, ou encore veut jouer comme sa soeur, sans tout comprendre, puis Mathis-Antoine, oh, Mathis-Antoine. Lui, mon amour, mon ange, veut évidemment toucher à tout. Mais ce n'est pas tout. Quand il n'obtient pas l'objet de sa convoitise, il se fâche... et découvre sa voix. Il tombe, se relève, marche à quatre pattes, retombe, pleure, vient voir maman...

- Maman, viens jouer avec moi!
- Angélique, je m'occupe de ton frère!
- Maman, viens m'aider!
- Un instant, j'arrive!
- Maammmannn! elle m'a pris le jeu!
- Ça suffit!
- Maman, j'ai faim!
...
- Maman, Marianne a fait caca!
............

L'heure du souper arrive...
Vite! le réfrigérateur est vide, alors je concocte une quiche express (deux oeufs, trois-quarts de tasse de lait et du fromage râpé dans un fond de tarte non cuit, puis le tour est joué!) On y ajoute de bons petits légumes en accompagnement, tout le monde est content!

Dix-huit heures, Martin entre en trombe dans la maison! Cela fait deux heures qu'il est dans la circulation Montréal-450. Il raconte toutes ses péripéties routières, mais les enfants n'en ont rien à f...aire! Finalement, après l'avoir longuement écouté, je repense à ma journée, puis me dis secrètement que ma petite galère à moi, je l'adore et que je ne l'échangerais pour rien au monde!

Angélique et son nouveau jeu, J'apprends à lire

1 commentaire:

  1. Quelle belle vie quand on y pense, quand on la vit ! Chaque moment de tes journées s'ajoute à tes souvenirs ! C'est un délice de te lire !

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