26 juillet 2010
Vivre vert pâle mou (de Josée Blanchette)
En écoutant cette entrevue donnée à la sympathique Anne-Marie Withenshaw vendredi dernier, j’ai eu un soupir. Le groupe Vulgaires Machins nous fait la leçon: à bas les voitures (mais on utilise des camions pour les tournées), à bas la viande (mais nous, on n’est vraiment pas rendu là), à bas les contenants en polystyrène (mais nous, on n’a pas encore fait le pas quand on mange au local de pratique). Mettons qu’en terme de crédibilité, ça faisait vert pâle comme engagement.
Greenpeace, qui vient de publier, « Vivre vert: trucs et astuces« , devrait choisir ses porte-paroles avec un peu plus de discernement. C’est beau et noble l’engagement, mais c’est un caillou jeté dans l’étang, ça fait des ronds, rien de plus, lorsque l’action ne précède pas la parole. Désolée, c’est plutôt vulgaire.
Plus crédible dans son oasis, Pierre Rhabi, qu’on surnomme le Ghandi des Français. Une excellente entrevue ici, à Rue89.
Un extrait:
« Tant que l’écologie restera une question subsidiaire qu’on traite par des « Grenelle », tout cela ne sera que diversion et amusement. L’écologie devrait être transversale, la préoccupation de tout être humain, car ça concerne rien de moins que notre survie ou notre disparition.
Les États ne sont pas assez honnêtes pour considérer cette question comme absolument essentielle, ils préfèrent perfectionner ce qui sert la mort (comme les armes) que ce qui sert la vie. Servir le lucre et la puissance du lucre, et pour cela piller les mers, détruire les forêts et les sols… »
« Actions speak louder then words« , « Put your money where your mouth is« . L’opportunisme vert, ras-le-bol. Ça vaut pour les politiciens qui n’ont pas le courage d’imposer lois et taxes. Ça vaut pour la une papier du journal La Presse « vendue » au groupe Chrysler ce matin (une fausse Une sous forme de pub qui nous vendait des camionnettes). Jusqu’où irons-nous dans la culture de l’absurdité?
Une marée noire par-ci, une marée noire par-là, tantôt les États-Unis, tantôt la Chine, mais un seul et même habitat.
Nous sommes des cons finis, le cul bordé de nouilles dans le meilleur des cas, la tête dans le cul la plupart du temps.
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