6 février 2015

La semaine des enseignantes et des enseignants


Je viens tout juste de terminer une semaine en l'honneur des professeurs au Québec. Mais au fait, sommes-nous vraiment à l'honneur, malgré les différents textes publiés sur plusieurs tribunes du Web et des réseaux sociaux? Dans notre réalité quotidienne, qui nous remercie vraiment? Dans mon milieu, je suis très choyée, car la Direction nous a offert de petits douceurs tout au long de la semaine, en plus d'un 5 à 7 Vins & fromages fort sympathique. Cependant, de telles coutumes sont peu fréquentes, j'en conviens.

En classe, j'ai demandé à mes élèves de choisir un enseignant dont ils appréciaient le travail. Ainsi, ils devaient écrire une carte postale qui expliquait ce pourquoi cet enseignant était spécial à leurs yeux. La compétence, l'humour, la patience et la gentillesse sont des qualités très précieuses et louables pour les élèves. Je suis très heureuse qu'ils aient pu témoigner leur gratitude et leur reconnaissance à travers des mots simples et sincères. L'essentiel n'était pas d'écrire sans fautes, mais bien avec coeur.

En espérant que tous ses mots puissent faire en sorte que mes collègues continuent d'insuffler leur passion et leur culture en héritage aux jeunes qui leur sont confiés, et ce, malgré les réformes qui se succèdent et les aléas de la profession enseignante.


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En passant, on peut lire sur les tribunes nationales que la réforme scolaire serait un échec. En fait, la véritable réforme n'a jamais vraiment eu lieu. Il est donc faux de prétendre qu'elle est un échec, car jamais son implantation n'a réellement fonctionné. Quoi qu'il en soit, soyons réalistes, réforme ou pas, le calcul mental, les dictées et tous les apprentissages supposément rétrogrades ne devraient jamais être retirés des programmes pédagogiques. Le savoir passe inévitablement en apprenant par coeur certaines connaissances, qu'on le veuille ou non. Après l'apprentissage par coeur pourront se greffer mille et un projets au gré de nos fantaisies et de celles des élèves qui, toujours, auront ce feu sacré qui n'attend que d'être alimenté.




À propager, des lettres pour sauver le blogueur Badawi

Une conférence que j'ai adorée : 
Jeanne Mance et les pionnières de la Nouvelle-France

Le latin, un enseignement superflu pour une jeunesse inculte?
Non, un enseignement perçu comme superflu par une élite inculte!

Nouvelles coupes à l'Université Laval
Un gouvernement qui sabre le budget d'acquisition de livres, voilà encore la preuve irréfutable que nous sommes gouvernés par des cancres et qu'il nous faut vite les remplacer démocratiquement par des érudits, rien de moins.
« Considérant qu’un élève du réseau public coûte aux contribuables plus du double d’un élève d’un établissement privé », plus que jamais, en cette ère d'austérité, nous devrions reconnaître que le financement des collèges est un choix sensé au Québec.



« Là où on brûle des livres, on finit par brûler des hommes. » 
Heinrich Heine


Et Soule Mama, des photos qui sont des baumes pour mon âme de maman
en manque de temps avec ses enfants

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  • Danielle Verville Ce qui m'exaspère avec tous ces textes qui circulent sur le métier d'enseignant, c'est que le problème semble seulement venir des parents et de leurs enfants mal élevés. Cette saison, je regarde 30 vies et tous les parents ont toujours tort. Seuls la DJ et l'école savent ce qui est bon pour les jeunes. J'ai un malaise.
  • Isabelle Bouthillier Danielle Verville, ce n'est pas vraiment ce que j'ai interprété de ce texte ni des autres qui circulent sur le Web, mais quand un enfant est mal élevé, on s'entend que ce n'est sûrement pas la seule faute du prof… À qui donc le blâme? Si les parents n'...Voir plus
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  • Danielle Verville Isabelle, je n'accuse les profs de rien. Je crois que la société a changé et que l'école, telle que nous l'avons toujours connue ne colle peut-être plus à la réalité d'aujourd'hui. Les profs en arrachent et c'est triste. Je suis toujours mal à l'aise d...Voir plus
  • Danielle Verville Tu sais je vois tellement de parents faire de leur mieux avec leurs enfants, qui ne correspondent pas aux attentes de l'école. Ces parents sont régulièrement appelés, manquent le travail pour récupérer leur enfant qui a été impoli, violent ou en crise....Voir plus
  • Isabelle Bouthillier Effectivement, j'ai le même malaise à écrire à un prof (pire, à lui téléphoner), car je sais qu'il est débordé… J'avoue que l'idée de faire l'école à la maison me passe souvent par la tête, car comme tu l'écris si bien, l'école ne correspond plus à la réalité d'aujourd'hui. Qu'on se le dise, la foutue conciliation travail-famille est si conflictuelle et difficile que l'on arrive trop souvent à des tensions qui n'aident évidemment pas nos enfants à mieux réussir à l'école. La solution serait que les gouvernements croient suffisamment à l'éducation et que l'on investisse dans de nouvelles infrastructures (donc de petites classes), mais nous sommes hélas bien loin de cette réalité où compressions et restrictions s'accumulent à une vitesse folle… D'autres solutions? Je les cherche encore! Merci pour ce partage de réflexions. 
  • Danielle Verville J'ajouterais que lorsqu'un parent est au foyer ou qu'il travaille de la maison (donc plus disponible), l'école a du mal à le gérer. Son implication et ses mille et unes questions quotidiennes finissent pas peser lourd pour le prof.
  • Isabelle Bouthillier Avec raison! Les profs gèrent déjà leurs relations avec les élèves, les autres enseignants et les membres de la direction. Plus la gestion du temps avec les parents augmente, plus la tâche est lourde. Voilà la raison pour laquelle les rencontres de parents sont limitées à deux par année et que les courriels nous épargnent beaucoup de temps… 

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