20 mars 2013

Journée internationale de la Francophonie


Phrase du jour avec mes élèves :

Aujourd'hui, c'est la Journée internationale de la Francophonie, durant la semaine de la langue française : célébrons ensemble et rappelons-nous que le français est une chance inouïe de mieux exprimer nos sentiments, mieux articuler notre pensée et mieux s'engager socialement.

Depuis quelque temps, en classe, afin d'améliorer la qualité de la langue écrite de mes élèves, je leur dicte des phrases du jour liées à l'actualité. Après une première lecture, un élève rédige ladite phrase au tableau et nous la corrigeons ensemble. Tous les accords doivent être clairement justifiés. Je donne toutes les explications et toutes les bonnes réponses. Toutes, sans exception. Eh bien! croyez-le ou non, environ 1/3 des élèves ne sont pas en mesure de se corriger correctement. Ainsi, ils ont 2/2 si la phrase est parfaite, puis 0 s'ils ont fait une erreur ou plus. 

En plus de dix ans d'enseignement, j'ai toujours pensé qu'un tel exercice serait banal et inutile, voire trop facile. Des points donnés, non? Comment attribuer ces multiples échecs? Un manque d'attention et de concentration? Une mauvaise écoute? Une mauvaise vision? Une « orthographie » déficiente? Tout cela à la fois, sûrement.

Je vous avoue que je suis découragée de constater l'ampleur de la tâche d'un professeur de français. Sur toutes les tribunes, on parle de l'affichage en anglais des entreprises, des services de moins en moins offerts en français, etc., mais quand parle-t-on vraiment de la maîtrise de la langue maternelle des Québécois(e)s? C'est toute notre culture qui est en jeu, bien davantage, par exemple, que le nom d'un café, Le Caffè in Gamba (le meilleur, le nec plus ultra à Montréal, soit dit en passant).

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1 commentaire:

  1. Je trouve ton billet très juste. Pour enseigner moi-même le français au cégep (quand je ne suis pas en congé à l'étranger!), je constate ces mêmes écueils, ce même silence sur les graves et profondes difficultés qu'éprouvent les francophones "de souche". C'est de cela dont il faut parler, c'est là qu'il faut agir. Mais comment ne pas avoir l'impression que nos efforts se perdent dans une mer d'indifférence?...Bravo pour ton excellent travail, en tout cas. Tu as toute mon admiration pour ce que tu fais en classe, avec tes élèves.

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