22 juin 2010

Écrire me libère, ô doux calvaires!

Oh! mais que sont ces mots qui jaillissent de moi? Ne vous en faites pas, tout va pour le mieux, ou presque. La maison est sans dessus dessous : vêtements à plier et à ranger, vaisselle empilée, jeux éparpillés et j'en passe. Cependant, j'ai besoin d'écrire pour me libérer l'esprit. Depuis ce matin, mon petit monde tourne un peu à l'envers. Tout a commencé à six heures, lorsque Marianne est tombée, tout endormie, du haut de son nouveau lit de grande fille. Quel réveil brutal, puis quelle tête dure cette Marianne! Encore sous le choc, reprenant mes esprits, j'entends un fracassement dans la cuisine, 6 h 20, Marianne casse la tireline-cochon d'Angélique qui elle, pleure à chaudes larmes la ruine artistique, fruit de son travail de la veille. Après les excuses, moi et Marianne lui avons promis de lui en acheter une autre au Dora-llama (comme le dit si bien Angélique)! Quelque temps plus tard, je dois allaiter Mathis-Antoine, le son du téléphone retentit, Martin a oublié son veston et veut que j'aille le lui porter dans la cour de la Maison-à-Tout-le-monde, lieu des activités d'Angélique, les petits vacanciers. Branle-bas de combat pour terminer la collation, le sac à dos et habiller les enfants, qui ne veulent pas s'habiller et qui aimeraient plutôt jouer avec leurs babioles ou écouter une p'tite émission de télévision, comme Max et Ruby!
Après que nous ayons donné le veston à papa et qu'Angélique eût été portée à ses activités (Doah et Raphaël l'attendaient impatiemment), je voulais retirer 20 $ au guichet automatique (pour aller chez Dollarama), mais je ne trouvais plus ma carte. Mathis-Antoine pleurant si fort parce que maman ne lui avait pas encore donné le sein (ou les deux), je décidai de revenir à la maison, mais à quelques minutes à peine de notre demeure, il s'était profondément endormi... comme un bébé.
J'en profitai pour faire un peu de lavage et Marianne faisait des casse-têtes de Caillou, puis pris sa collation dehors, pendant que j'étendais les vêtements au grand soleil d'été! J'ai même eu quelques minutes pour être adepte du CHU de Ste-Justine pour les enfants malades (50 000 adeptes et 5000 toutous seront donnés aux enfants), ce qui en vaut fort le clic! Mais à peine ai-je eu le temps de respirer, que Mathis-Antoine s'était réveillé, affamé de soif et d'attention, avec raison. Après ses besoins et ses câlins comblés, nous sommes allés à la banque, puis au magasin, puis un tout petit tour au Partage (de belles trouvailles de livres pour nourrir mon âme, qui en a plus que besoin), pour enfin retourner chercher Angélique... Il est quasiment 13 heures et tous sont plus qu'affamés! Vite! vite! les légumes, le fromage, les pâtes, les verres de lait, encore et encore, miam, s'il vous plaît maman, merci et... je veux jouer dehors! Angélique en a profité pour cueillir des fleurs (des coquelicots me disait-elle...) et se disputer un peu avec sa soeur. Marianne s'ennuie d'elle et voudrait tellement attirer son attention. Elle ne trouve pas les bons moyens, alors qui intervient? Super-maman! Après l'attribution des vitamines et le brossage des dents (Angélique me demande encore pourquoi je n'enlève pas mes dents comme grand-maman Lise), je lis une petite histoire choisie par l'aînée : Les mensonges. Quelle belle coïncidence! Ce matin, entre le moment où Marianne est tombée de son lit et celui où elle a cassé la tirelire-cochon, mon ordinateur est malencontreusement tombé par terre. Les deux soeurs s'accusaient mutuellement, et j'avais laissé ''l'affaire'' en suspens... En lisant le livre où l'héroïne Chantal ne veut pas dire à sa maman qu'elle a cassé son vase, un petit dialogue s'amorce avec Angélique...

- Mon amour, est-ce que c'est toi qui as fait tomber mon ordinateur ce matin?
- Non, maman, c'est Marianne...
- Est-ce que tu me dis un mensonge? Tu sais qu'on doit toujours dire la vérité et comme dans l'histoire, je ne serai pas fâchée contre toi...
- Maman, c'est le vent qui a fait tomber l'ordinateur!
- Tu sais bien qu'il n'y a pas de vent dans le salon.
- Oui, oui, je l'ai vu.
Je vois ses petits yeux qui se ferment, ses lèvres qui frémissent et les larmes qui sont imminentes... Le trop-plein est proche!
- Angélique, dis-moi la vérité, s'il te plaît.
- Alors c'est moi et le vent.
- Angélique...
- Oui, c'est moi!!!
Et les larmes, que dis-je, le torrent de pleurs se fait sentir et entendre! Je la prends dans mes bras et lui dis que je l'aime.
Fin de l'histoire et de la petite tranche de vie.

Ah! j'allais oublier qu'avant de leur souhaiter une belle sieste, j'ai pris soin de laisser un matelas au pied du lit de Marianne (on ne sait jamais!). Ensuite, j'ai couché Mathis-Antoine, après une tétée qui était davantage une tétée de réconfort que de nutrition! Enfin, je me suis demandé si j'allais faire une sieste également ou ranger les mille et une choses de la maison, mais j'ai pris la décision d'écrire sur mon blog, car je le répète, écrire me libère l'esprit et adoucit mes petits calvaires. Je ne vous raconte absolument pas de mensonges! Certes, tout est relatif...

2 commentaires:

  1. Que de propos vitaux, que de tranches de vies se cachent sous nos doigts qui écrivent. Alimentés par cette soif de se libérer, nos maux deviennent nos mots et nos peines, des bonheurs. Ainsi va, l'alchimie de la vie.

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  2. Rien de mieux à dire quand Guy a parlé !

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