Ce matin, pendant que je pensais au compte à rebours jusqu'à Noël, certains élèves ont pour leur part évoqué le compte à rebours avant la Fin du monde. Selon certaines croyances, le 21 décembre prochain marquerait l'arrivée de grands changements ou d'événements cataclysmiques. En fait, ce serait la fin des 5125 années du calendrier maya, puis le début d'une nouvelle ère au cours de laquelle nous, Terriens, connaîtrions une transformation radicale. On parle même d'un alignement des soleils...
À l'idée de la Fin du monde, les jeunes sont fébriles. Certains s'enflamment et s'emballent, d'autres trouvent que c'est un sujet banal et sans aucun intérêt. Pour ma part, je crois que cette transformation radicale s'effectue déjà depuis longtemps et l'on en ressent tous les effets à plusieurs niveaux. Le monde change excessivement vite, ne trouvez-vous pas? Les idées bouillonnent à un rythme fou et il est parfois difficile de suivre la cadence des informations que l'on doit gérer, analyser et interpréter.
Il me semble que le temps des poètes et des troubadours est bien loin derrière nous, celui où l'on prenait le temps de vivre et de rêver. En fait, la beauté de l'être humain réside dans sa capacité à formuler ses idées, ses rêves et ses pensées, mais si on ne lui plus assez de temps pour les mûrir, qu'adviendra-t-il?
J'y songe, mais le compte à rebours tourne.
Ton dernier paragraphe me fait penser au premier paragraphe du livre Les Anges Vagabonds de Jack Kerouac: "Maintenant, après l'expérience de la montagne où, deux mois durant, j'avais vécu seul sans qu'un être humain me pose de questions ou me regarde, mon point de vue sur l'existence commençait de changer du tout au tout. Je voulais désormais retrouver dans le monde cette paix absolue mais j'aspirais secrètement à certains des plaisirs que prodigue la société (comme les spectacles, le sexe, les attributs du confort, les nourritures et les boissons fines), toutes choses que l'on ne trouve pas sur une montagne. Je savais à présent que, en tant qu'artiste, ma vie était quête de la paix mais pas seulement en tant qu'artiste: en tant qu'homme de contemplation et non homme de trop d'actions, au sens ancien du "non-faire" du Tao chinois (Wu Wei) qui est en soi une sorte de ferveur monacale au milieu de la frénésie des amoureux de l'action dont grouille le monde "moderne"."
RépondreSupprimerWow! Merci à toi, le fervent admirateur de Kerouac!
SupprimerIl faut toujours être fort pour affronter quelque tempête que ce soit! On est propulsés dans une lancée dont on ne connaît pas l'issue!!!
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